Expérience avec les masses de filtration Biohome Ultimate ?

Pour beaucoup, le meilleur produit serait celui offrant le plus de surface potentiellement colonisable par les bactéries, et de façon raccourcie la porosité serait donc le seul critère. Les constructeurs sérieux y ajoutent la notion de vitesse de circulation d'eau, ce qui n'est pas suffisant pour autant.
En effet on oublie trop souvent que le substrat "inerte" devient dynamique dès que les bactéries s'y installent :
. Au niveau "micro", en cas de mauvaise circulation de l'eau, les premières couches de colonies peuvent rendre les couches profondes du substrat inutilisables ou beaucoup moins facilement colonisables;
. Au niveau "macro", la forme des supports, leur enchevêtrement peuvent empêcher une bonne circulation de l'eau. La forme des Siporax, des "nouilles" creuses sectionnées, et leurs proportions font que l'eau parvient toujours à circuler entre les éléments même si on a essayé de les tasser en réduisant les interstices au maximum.

Quand l'ensemble commence à colmater au contraire, le débit va se réduire à terme en fonction des performances hauteur/débit de la pompe alimentant le circuit de filtration, dégradant de façon significative ses performances. Il est alors grand temps de le nettoyer.
C'est aussi pour cela que j'ai dû évoquer il y a plusieurs mois le fait que la qualité d'un substrat filtrant reposait aussi au final dans sa capacité à voir cette phase arriver le plus tard possible et de pouvoir ensuite être nettoyé correctement.
En pratique on va nettoyer par exemple le Siporax à grandes eaux et sous le jet du pommeau de douche.
Les "mauvais" substrats ne se nettoient pas très bien et beaucoup de surface de départ est perdue et colmatée par des sédiments, des bactéries mortes... on ne repart pas avec toute la surface espérée et cela limitera encore une fois les performances du filtre.
C'est pourquoi les constructeurs recommandent le plus souvent de renouveler une partie X% du substrat avec une périodicité Y.
Un support bactérien n'est pas éternel et recyclable à l'infini.
Pour nous c'est plus facile à gérer si on a un filtre à plusieurs compartiments ou paniers etc.
En pratique, si vous ne faites rien, vous constaterez que sans avoir changé le protocole de maintenance du bac, sans avoir ajouté de poissons, sans avoir changé votre façon de les nourrir etc, votre taux de nitrates moyen sera plus élevé.

Il y a des produits différents pour autant d'usages.

Par exemple, les Siporax prennent de la place et peuvent ne pas convenir pour des petits filtres. Et même dans un gros, je les mets en premier, comme préfiltre biologique, mais pas partout. Il y a des équivalents de Siporax en plus petits.

L'idéal je trouve est de diversifier ensuite les substrats. Le Matrix a l'air bien mais je ne le mettrai pas en premier substrat.
D'après Seachem :
"Autre très grand avantage de ce matériel de filtration pour aquarium : le Seachem Matrix d’un litre n’a pas besoin d’être remplacé tant que l’eau est pré-filtrée. Ainsi, la durée de vie dans l’aquarium peut-être infini. De plus, la colonisation est interne au biomedia. Ainsi, vous pouvez le rincer sans détériorer les bactéries (attention à rincer uniquement à l’eau claire)."

Personnellement je ne l'ai jamais utilisé mais il est tentant, on dirait une forme de zéolithe mais "neutralisée", en ne conservant que ses qualités de substrat poreux.

Merci pour le lien intéressant. Ces personnes connaissent leur domaine!

Je pense que tu as voulu dire PPI et non PPM pour les mousses.

Pour booster les bactéries, il y a certes le substrat, son type, sa quantité mais il faut aussi leur apporter ce qui peut manquer dans le bac, une source de carbone.

Dans le milieu du récifal c'est bien connu avec la méthode sucre ou Vodka ou VSV, ou commerciale avec le célèbre produit NO3PO4X (ou dit Nopox) de la marque Red Sea, ou encore les réacteurs à bio-pellets.

En eau douce, c'est moins connu mais une source comme l'easycarbo d'Easylife peut jouer en partie ce rôle même si d'un point de vue apport pour les plantes uniquement, c'est moins efficace que du CO2g injecté.

Tu as raison dans le sens de la filtration. En eau douce le substrat peut faire penser au sol.
Je pense surtout en filtration/dégradation biologique  et on parle de substrat comme support bactérien.
En récifal on parle plus souvent de substrat également et la filtration mécanique n'est pas toujours présente.

Le besoin en carbone et le cas échéant un facteur limitant pour le développement des bactéries est plus maîtrisé en récifal car on veut atteindre des taux de nitrates et phosphates très bas sans avoir l'aide des plantes pour y parvenir.