Quoi ma gueule?

Juste pour le fun, je vous présente la bonne bouille d'un de mes protégés.
C'est une bestiole un peu hors norme que vous ne verrez jamais dans une animalerie ou même chez un grossiste.

salut,

Il a pas l'air d’être celui qu'on va embêter

C'est quoi comme espèce?

Cynolebias parietalis...C'est en effet un poisson qui est maitre dans son biotope, c'est plutôt lui qui embête les autres. En réalité il les bouffe.

En tout cas c'est sympa de nous faire profité des espèces moins commune dans nos aquariums

Bonsoir Geopanchax. !

Où as-tu trouvé cet énergumène ?

Connaissais pas...

Il fait parti des quelques bricoles un peu confidentielles récupérées cette année. C'est toujours bon d'avoir un réseau de connaissances avec des mecs qui bourlinguent à travers le monde en fouillant dans le moindre trou d'eau et d'autres qui reproduisent et diffusent quelques raretés.
J'ai ainsi récupéré cette années pas moins de trois couples sauvages dont au moins une espèce n'avait jamais été vue en aquarium.

Voici la bête de profil, désolé mais la photo est pourrie...



Cynolebias parietalis est un killi annuel sud américain. Il est le prédateur d'autre killies annuels de sont biotope ainsi que d'autres espèces plus petites que lui. C'est une belle bête de la taille de la main, assez calme dans l'ensemble, sauf au moment des repas.

Quel sont les paramètres de maintenance et la taille du bac par curiosité ? Tu le nourri a quoi?

Ils sont dans un 80 litres (80x45x25). L'eau est à 30µS (GH et KH 0) et pH 6,5 la température est à 24°C. Je les nourris de proies vivante, daphnies et vers de vase principalement.
Le bac est garni de deux racines, des feuilles de chêne et mousse de java. J'ai une grosse couverture de Ceratopteris cornuta en surface.

Ah oui eau super douce! Merci des réponses

L'eau super douce c'est ce qu'il y a de plus courant sous les tropiques, que ce soit en Amérique du sud, en Asie et en Afrique. La région du rift africain (secteur des grands lacs) est une exception.

Oui Oui ça je sais mais je ne suis jamais descendu en dessous de 150 µs/cm par peur que mes plantes ne tiennent pas ( j'ai peut être tord perso j'ai 200µs/cm dans mon petit amazonien de 120L).

200µS, ça reste correct surtout si tu as des plantes classiques. A savoir également que si c'est décoratif dans un aqua, les plantes aquatiques sont plutôt rares en milieu naturel tropical.
Dans les petits cours d'eau africains par exemple, seul des plantes semi immergés (Anubia) sont présentes. Le lit du cours d'eau est surtout rempli de feuilles mortes et divers débris.

Tu a quoi comme plante avec cette conductivité? ( je vois un peu de vert sur la photo)

Mousse de java et gros tapis de Ceratopteris cornuta en surface. En gros j'en ai sur une épaisseur de 20 cms dont près de la moitié en émergé. Les Ceratopteris se comportent très bien en eau très douce et font de belle feuilles au dessus de la surface. De plus l'enchevêtrement de racines offre de super caches aux poissons, voir des supports de ponte .
Voilà ce que ça peut donner dans un bac...

Ah oui d'accord du coup je me coucherai moins bête. Merci, c'est sympa de ta part de nous faire partager ton expérience

Pour ceux qua ça intéresse voici les merveilles que j'ai eu le privilège de recevoir cette année.

Callopanchax sidibeorum "Bambokoré OMG 2018" (collecté par Oleg Mediannikov, KCF).
Cette espèce à été maintenu deux fois par le passé et perdue. Elle occupe une dépression constituée d'un mare temporaire (c'est donc un annuel) près du village de Bambokoré en Guinée. Visiblement l'aire de répartition de l'espèce est extrêmement réduite, quelques centaines de mètres carrés seulement, elle n'est connue nul part ailleur même dans les environs proches. J'ai actuellement au moins un couple de F1 et encore quelques oeufs en incubation. La photo représente le mâle sauvage à son arrivée chez moi en janvier 2019. Comme tout poisson sauvage, il est assez maigre.


Quelque mois plus tard il se montre plus en forme.


Pronothobranchius gambiensis "Camps du lion OMSEN 2019" (collecté par Oleg Mediannikov, KCF).
Cette espèce entre pour la première fois dans le hobby aquariophile. Deux autres (Pronotho. kiyawensis et Pronotho. saymouri) ont été élevées et ont posé des difficultés. Les pronothobranchius se caractérisent par une durée de vie très courte et une incubation des oeufs longue et problématique (annuels). L'incubation semble se prolonger aux environs de 8 mois.
J'ai reçu un couple sauvage qui s'est bien adapté à la vie en captivité. J'ai collecté une bonne quantité d'oeufs et je vais en commencer la diffusion.

Le mâle sauvage lors de son arrivée en France (photo Alain Maiwald).


Aujourd'hui...Il a considérablement grossi.


Enfin...Fundulosoma thierryi "Sakoinsé BFCB 2019" (collecté par Cédrick Boulan).
Si l'espèce est connu et maintenues (deux populations originaires du Ghana) cette population originaire du Burkina Faso entre pour la première fois dans le hobby aquariophile. C'est un petit annuel très sympathique, peu agressif et très prolifique. Je suis un vrai fan de cette espèce. La population à été collectée le 7 juillet 2019 et j'ai reçu un couple sauvage mi octobre. Il n'a posé aucune difficulté d'adaptation et j'ai collecté un nombre assez confortable d'oeufs. J'en garde une partie et je vais commencé à en diffuser dés à présent.
Le mâle sauvage à son arrivé à mon domicile...


En comparaison, une population ghanéenne ("Accra Plain GH 94-01"), plus orange sur l'arrière du corps et un peu plus petite, population que je maintiens également (je vous dis que je suis un fan...).

Les points rouges (les écailles de couleur rouge c'est peut être le meilleur terme) sont-ils un signe de reconnaissance/identification (comme les taches des girafes) propre à chaque individu ou elles évoluent / changent suivant l'age, le stress etc ?

En principe, la répartition des points, taches et fasciatures rouges sont distinctives de chaque individu en respectant un patron général propre à l'espèce.
Pour faire simple, certains signes généraux sont propre à l'espèce, et chaque individu présente de petites particularités...
En principe, parce qu'on voit des évolutions du patron chez certaines espèces avec l'âge. C'est la cas avec Pronothobranchius gambiensis chez qui j'ai vu apparaitre des points supplémentaires au fil du temps. cela ne m'avait pas sauté au yeux au départ mais c'est en comparant les photos faites successivement que je m'en suit aperçu...

pas le genre de poisson à qui il faut chercher des noises x')

Pas vraiment, le plus gros est tout simplement monstrueux (mais monstrueusement beau aussi) et il est capable d'avaler un xypho adulte d'une simple aspiration.